Résumé :
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Si le produit intérieur brut (PIB) reste l'indicateur privilégié de l'évolution du bien-être d'une population, il est de l'avis de tous, insuffisant car il ne fait référence qu'à des mesures de flux (production, revenu, consommation) et non à la notion de patrimoine (stocks). La version définitive du rapport de la Commission Stiglitz, remis au président de la République, Nicolas Sarkozy, en septembre 2009, ne réserve, selon l'auteur, qu'une place modeste au patrimoine. Mais, quoi qu'il en soit, la référence aux stocks plutôt qu'aux flux, ne suffit pas à établir une mesure convenable du bien-être. Seule la pluralité des approches - qui prêtent notamment attention au ressenti des individus - le permettrait. Des outils existent déjà : depuis trente-cinq ans, l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publie ses Données sociales. De même, les travaux du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) sont riches d'enseignement. La difficulté tient essentiellement au rapprochement cohérent de ces données macroéconomiques, au niveau national comme au niveau international.
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