Résumé :
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La fréquence de la dépression semble augmenter de manière importante après la puberté, bien que les données épidémiologiques varient beaucoup selon les critères diagnostiques retenus. La prise en charge - notamment pharmacologique - de cette pathologie fait toujours l'objet de controverse et pose au généraliste, souvent premier consulté, de difficiles problèmes d'évaluation des risques encourus (la corrélation entre dépression et suicide est très forte à l'adolescence) et de la nécessité d'une hospitalisation. La recommandation régulièrement réitérée de ne pas rester seul face au problème et de recourir à des pratiques " coordonnées" se heurte à la réalité des difficultés quotidiennes et relève aujourd'hui encore le plus souvent de l'incantation conjuratoire
Dans ce domaine particulier comme dans beaucoup d'autres, s'il est évident que les médecins généralistes jouent de fait un rôle de premier plan dans le diagnostic et le traitement initial, peu d'études thérapeutiques ont été menées dans un contexte de soins primaires, peu se sont intéressées au bénéfice ou non d'une intervention précoce - justifiant éventuellement d'un dépistage ou à tout le moins d'une évaluation systématisée de l'humeur de tout adolescent consultant - et les preuves de l'efficacité de mesures préventives sont bien aléatoires.
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