Résumé :
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Absents de nos récits imaginaires, les grands ordonnateurs de la mort contemporaine sont de fait les médecins hospitaliers. Ceux qui accompagnent la mort au quotidien sont les personnes qui travaillent à l'hôpital, organisant à leurs côtés la présence de la famille et des amis de celui qui est devenu " un patient en fin de vie ". Comment se prennent ces décisions médicales ? Comment ce lieu fait pour guérir, l'hôpital, arrive-t-il à être en même temps le lieu de nos derniers moments ? Quelles normes et valeurs structurent les choix qui sont faits là ? Jusqu'où les lois récentes sur le consentement éclairé font-elles du " patient " le décideur de sa mort et non les médecins ? Et décideur jusqu'où ? L'intention d'en finir de celui qui n'en peut plus est-elle une demande légitime ? Ceux dont le rôle est structuré par le fait de sauver, de soigner, peuvent-ils ainsi être adaptables jusqu'à la position inverse d'être ceux qui tuent ? Dans quelle mesure la société ne se décharge-t-elle pas un peu vite sue ces médecins, voire sur la conscience de ces médecins.
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