Résumé :
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Les sociétés humaines ont toujours réservé une place privilégiée à la pensée de la mort. A une exception près : la nôtre. Nos contemporains s'entêtent en effet à y penser le moins possible, comme le révèle le sondage effectué par TNS Sofres et Philosophie magazine. Résultat : nous risquons de passer notre vie à courir, nous divertir ou nous abrutir de travail, pour nous retrouver dépourvus lorsque la grande faucheuse viendra. D'autant que si nous oublions bien volontiers notre propre mort, nous sommes en revanche tétanisés par l'idée que les autres, nos proches, peuvent disparaître. La mort nous ronge inconsciemment, rappelle le psychanalyste Irvin Yalom. Comment parvenir à dépasser cette peur souvent muette ? En l'ignorant consciemment ? En l'affrontant héroïquement ? Ou en l'apprivoisant patiemment ? Telles sont les trois principales options métaphysiques. Reste que c'est encore le Britannique Simon Critchley qui pose la meilleure question : comment ces grands donneurs de leçons que sont les philosophes meurent-ils ? Attention : la réponse est parfois comique.
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