Résumé :
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[BDSP. Notice produite par GRPS BqHR0x8p. Diffusion soumise à autorisation]. Cet article discute la littérature économique sur les politiques de taxation nutritionnelle. Il présente notamment les résultats empiriques relatifs à la taxation des boissons sucrées. L'analyse historique montre clairement les liens existants entre les évolutions des prix alimentaires et celles de la qualité du régime alimentaire moyen. La création d'une taxe nutritionnelle peut alors être motivée par le souci de protéger le consommateur, ou par la volonté de minimiser les coûts médicaux des excès alimentaires. En pratique, les consommateurs peuvent aisément opérer des substitutions entre aliments, et les firmes peuvent modifier le prix et la qualité de leurs produits. Ces réactions adaptatives sont susceptibles de neutraliser l'effet espéré d'une taxe, quel que soit son design : l'effet comportemental et l'impact sur la santé publique seront faibles, du moins à des niveaux conventionnels de taxation (entre 5 et 20 %). En revanche, la taxation reste un moyen de lever des recettes fiscales, qui doivent impérativement être affectées de manière équitable à des programmes de promotion de la santé nutritionnelle pour espérer susciter l'adhésion de la population.
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