Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xDkp88. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Déterminer si le cotrimoxazole réduit la mortalité des adultes recevant une thérapie antirétrovirale (TAR) contre l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) dans les pays à revenu faible et moyen, par un examen systématique et une méta-analyse. Méthodes On a cherché dans PubMed et Embase des essais contrôlés randomisés et des études de cohorte prospectives et rétrospectives comparant la mortalité ou la morbidité chez des individus âgés de 13 ans et plus, infectés par le VIH, sous cotrimoxazole et TAR, et uniquement sous TAR. L'échelle d'évaluation de qualité Newcastle-Ottawa a été utilisée pour évaluer les biais de sélection, de confusion et de mesure. Le biais de publication a été évalué à l'aide des tests d'Egger et de Begg. Une analyse de sensibilité a été effectuée, car la statistique I-carré indiquait une hétérogénéité importante des résultats de l'étude. Un modèle à effets aléatoires a été utilisé pour la méta-analyse. Résultats Neuf études ont été incluses. Les valeurs P de Begg et Egger pour les sept études rapportant l'effet du cotrimoxazole sur la mortalité étaient de 0,29 et de 0,49, respectivement, suggérant l'absence de biais de publication. La statistique I-carré était de 93,2 %, indiquant une forte hétérogénéité des résultats de l'étude. L'analyse de sensibilité a montré que ni la durée du suivi ni le pourcentage de personnes atteintes par le VIH au stade 3 et 4 de l'Organisation mondiale de la Santé, au moment de référence, n'expliquaient l'hétérogénéité. L'estimation sommaire de l'effet du cotrimoxazole sur le taux d'incidence des décès était de 0,42 (intervalle de confiance de 95 % : 0,29-0,61). Comme la plupart des études avaient suivi les participants pendant moins d'un an, il n'était pas possible de déterminer si l'administration de cotrimoxazole pouvait être interrompue en toute sécurité après reconstitution immunitaire induite par leTAR. Conclusion Le cotrimoxazole augmentait significativement la survie des adultes infectés par le VIH sous traitement antirétroviral. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour définir la durée optimale du traitement par cotrimoxazole chez ces patients.
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