Titre : | L'analyse des secteurs psychiatriques français : quels enseignements. |
Auteurs : | Frédérique Quidu, coor. ; Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2006 |
Description : | réf. 2p. / 36+CXXIVp. |
Langues: | Français |
Classement : | OE06/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Sectorisation psychiatrique ; Santé mentale ; Psychiatrie ; Organisation soins ; Evaluation ; Continuité soins ; Analyse ; Objectif ; Méthodologie ; Fonctionnement ; Politique psychiatrique ; Observation ; Enseignement ; France |
Résumé : | Tandis que 5 % de la population présente des troubles de nature psychiatrique, 25% de la population est en souffrance psychique. L'enjeu du secteur face à cette tendance relativement récente mais en constante évolution, se situe dans l'adaptation de l'offre de soins à ce nouveau public, d'où l'importance du développement des réseaux et par la même de l'articulation entre le sanitaire, le social et le médico-social. La sectorisation est née de la volonté du mouvement désaliéniste de proposer une nouvelle philosophie du soin psychiatrique sans pour autant le banaliser ni lui faire perdre sa spécificité. Elle a été consacrée par la circulaire du 15 mai 1960 et les textes qui ont suivi tels que la loi de 1985 sur la globalisation des budgets intra et extra hospitaliers, la loi du 31 juillet 1991 qui englobe l'hôpital psychiatrique dans le secteur sanitaire et plus récemment le plan de santé mentale 2005-2008. La sectorisation a introduit les principes novateurs de proximité et d'accessibilité des soins, de continuité dans les différentes étapes de la prise en charge, de globalité (équipes pluridisciplinaires proposant une offre diversifiée sur un territoire délimité). Ces principes ont participé à l'évolution des mentalités face aux troubles psychiatriques : les " fous " ont laissé la place aux patients atteints de maladie mentales ou de handicaps physiques. Cette approche avant-gardiste de l'organisation des soins a permis de réinterroger les pratiques en cours à l'hôpital général et plus largement l'articulation des secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Cette réflexion est visible dans les préconisations des autorités de régulation (HAS, ARH, DRASS ) et les réformes hospitalières, favorisant ainsi la convergence entre les deux modes d'organisation des soins. Tout en s'inspirant de la philosophie de la sectorisation, les politiques actuelles de santé publique tiennent également compte des limites qui lui sont propres. Afin de répondre aux nouvelles tendances, les enjeux du secteur résident aujourd'hui dans la définition des besoins de la population et l'évaluation des pratiques et organisations en psychiatrie. Une large réflexion s'est ainsi engagée parmi les professionnels de la psychiatrie qui remet en cause la notion de " découpage sectoriel " au profit d'un secteur psychiatrique appréhendé comme un territoire de santé, configuré pour répondre de façon adaptée aux besoins de la population. Ce découpage n'aurait pas réussi à prendre suffisamment en compte les variations des besoins. Les secteurs seraient à la fois peu homogènes et non complémentaires. Une iniquité persiste aussi qui affecte les réponses apportées aux populations selon que l'environnement est rural ou urbain. Les problèmes de démographie médicale renforcent en outre ce phénomène. Bien qu'imparfait et présentant certaines limites, le secteur reste un modèle d'organisation des soins précurseur en matière de d'accessibilité, de proximité et d'accessibilité aux soins. Ces principes sont les moteurs de la psychiatrie mais également de l'organisation générale des soins comme nous le montrent les derniers textes en vigueur. La nouvelle planification et la politique de mise en place des réseaux, toutes deux issues de la loi du 31 juillet 1991 et de l'ordonnance du 24 avril 1996, en sont la traduction. La rédaction d'un SROS unique et la mise en place des territoires de santé aspirent à une meilleure adéquation de l'offre de soins aux besoins réels des habitants d'un bassin de vie, en renforçant les dynamiques intersectorielles et les interfaces avec l'hôpital général. Tenant compte des contraintes évoquées et des avancées réalisées, plusieurs perspectives se dégagent. Il s'agit de concilier les approches géographiques et fonctionnelles. Dans cette optique, l'ordonnance du 4 septembre 2003 et la réforme de la nouvelle gouvernance à l'hôpital constitue, par la mise en place de pôles, une opportunité pour repenser les découpages et les coopérations intersectorielles. On parviendrait ainsi à un équilibre entre les nécessités du soin et l'exigence de non rupture du patient avec son environnement social. (R.A.) |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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041382 | OE06/0037 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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