Résumé :
|
Le cancer du sein constitue un modèle pour les nouvelles modalités de prise en charge des tumeurs. Après l'ère des traitements éradiquant dans le même temps cellules tumorales et tissus sains, l'enjeu est désormais de proposer une prise en charge selon les critères spécifiques de chaque patiente. Le diagnostic anatomopathologique ne suffit pas. Il repose aussi sur l'expression moléculaire des gènes. Le traitement sur mesure est désormais une réalité. Des pratiques cliniques étrangères diffèrent parfois des habitudes hexagonales. D'où l'intérêt de disposer de recommandations établies par les experts français. La reconstitution mammaire chez les femmes ayant subi une mastectomie constitue un acte de plus en plus fréquent. Prothèses en silicone et lambeaux sont les deux procédés le plus communément employés. Les progrès tant dans le champs du dépistage que dans celui de l'innovation thérapeutique se traduisent par une amélioration de la survie. A dix ans, tous stades confondus, la surmortalité annuelle s'élève à 2,57 %. C'est l'une des données issues d'une expertise collective menée par l'Inserm. Le premier centre de suivi des femmes à haut risque de cancer du sein et de l'ovaire vient d'être inauguré. Trois types de patientes sont concernées : les femmes avec une mutation génétique, celles où l'on reconnaît une histoire familiale, les patientes porteuse d'une hyperplasie atypique. Entretient avec Serge Uzan.
|