Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS qER0xw0M. Diffusion soumise à autorisation]. La République démocratique populaire lao (RDP lao) est classée par la Banque mondiale comme pays à faible revenu en difficulté. Les partenaires du développement cherchent à utiliser des instruments d'aide efficaces pour aider les pays ainsi classés à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement ; ces instruments comprennent des approches sectorielles (SWAp) appuyant des systèmes de santé de district décentralisés et visant à éviter la fragmentation et les chevauchements. En Asie et dans le Pacifique, seuls le Bangladesh, les Iles Salomon et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont adopté de telles approches. Depuis 1991, un programme complet de soins de santé primaires dans la province reculée de Sayaboury a mis l'accent sur le renforcement de la gestion sanitaire au niveau du district, l'amélioration de l'accès aux établissements de santé et les efforts pour faire face aux causes de mortalité et de morbidité les plus courantes chez la femme et l'enfant. Entre 1996 et 2003, l'utilisation des établissements de santé a triplé et la proportion des ménages ayant accès à un établissement est passée à 92%, alors qu'elle n'est que de 61% au niveau national. En 2003, les taux de mortalité infanto-juvénile étaient inférieurs d'un tiers aux taux nationaux. Le taux de mortalité maternelle a diminué de 50% bien que les soins obstétricaux complets d'urgence ne soient pas disponibles dans la plupart des hôpitaux de district. Ces tendances ont été obtenues avec un investissement de quelque US $4 millions en 12 ans (c'est-à-dire l'équivalent de US $1 par personne et par an). Le projet n'a pas toutefois permis de surmonter les points faibles dans certains programmes nationaux de lutte contre des maladies, surtout le programme élargi de vaccination, qui exige une gestion centrale forte. En RPD lao, pays qui ne s'est pas encore engagé à utiliser les approches sectorielles, les outils mis au point dans la province de Sayaboury pourraient aider d'autres bureaux de santé de district à assumer des responsabilités accrues en matière de planification dans le système récemment décentralisé. Les partenaires du développement devraient concilier l'appui apporté aux programmes de lutte contre des maladies spécifiques à gestion centralisée et l'aide aux soins de santé primaires intégrés horizontalement au niveau du district.
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