Résumé :
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C'est vers onze ou douze ans que l'enfant est le plus réceptif aux messages de prévention contre la drogue. Avant il est trop tôt, après il est trop tard. Soit parce qu'il est révolté contre les adultes, soit parce qu'il est prêt à tout pour ressembler à ses pairs et intégrer le groupe. Le discours de prévention sur les dépendances reste majoritairement focalisé sur les dangers de l'interdit. Ce faisant, il rate sa cible. Car, à un âge d'expérimentation où le rapport aux pairs est essentiel, les adolescents investissent la consommation de produits addictifs d'imaginaire, de désirs et de valeurs. C'est donc à cette subjectivité qu'il convient de s'adresser. Pas ponctuellement, mais dans la continuité d'un vrai projet d'éducation à la santé.
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