Résumé :
|
L'ampleur de la préparation mondiale pour faire face à une éventuelle pandémie grippale dans les années à venir est pour partie due au souvenir de la grande pandémie de 1918. L'objectif de la présente étude est de modéliser le départ d'une épidémie avec un virus proche du VIA HP (H5N1) actuel, et de mettre en évidence d'éventuelles différences épidémiologiques, selon les contextes -passé et actuel. Il apparaît que si une épidémie se déclarait, elle serait probablement reconnue avant de déclencher une pandémie. Sur la base des données proposées dans la littérature, le nombre de cas attendus sur le début d'épidémie serait de l'ordre de 4000, dont 1000 décès en moins de 3 semaines. Cela paraît détectable par le système international de surveillance mis en place et sa réactivité. En l'état actuel des connaissances, une pandémie grippale majeure semble donc assez faiblement probable, sauf si son départ devait avoir lieu dans des contextes de situations sanitaires déjà dégradées, rendant plus difficile la notification des cas. Si cela devait se produire, les tranches d'âge les plus touchées pourraient être celles d'un deuxième âge élargi (10 à 50 ans), correspondant largement aux actifs, et plutôt les femmes que les hommes. Si ces hypothèses se révélaient exactes, elles pourraient compliquer certains aspects des plans de préparation à cette pandémie.
|