Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS ksqADR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Notre étude décrit la prévalence du diabète dans la population immigrante et l'utilisation des services de santé par les immigrants diabétiques en Colombie-Britannique (C. - B.) et au Québec (Qc). Méthode : Nous avons répertorié les personnes ayant immigré en C. - B. et au Qc entre 1985 et 1999. A l'aide de rapports de taux standardisés selon l'âge, nous les avons comparées à un groupe témoin apparié en ce qui a trait à la prévalence du diabète et, chez les personnes diabétiques, à l'utilisation des services médicaux. Résultats : Les femmes immigrantes (dans les deux provinces) et les hommes immigrants (en C. - B.) présentaient des taux de diabète supérieurs à ceux du groupe témoin apparié. Les taux variaient selon la région de naissance et la maîtrise de la langue. Le rapport des taux de prévalence du diabète augmentait avec la durée du séjour en C. - B. Les immigrants diabétiques présentaient des taux de visites chez le médecin inférieurs à ceux des personnes diabétiques du groupe témoin. L'écart diminuait en proportion de la durée du séjour des immigrants en C. - B. Les immigrants diabétiques qui ne parlaient aucune des deux langues officielles présentaient des taux de visites chez le médecin semblables ou supérieurs à ceux des immigrants qui parlaient au moins une langue officielle. Conclusion : La prédisposition génétique, les changements d'habitudes de vie, l'acculturation, le stress de la réinstallation et l'écart dans l'accès aux soins de santé pourraient expliquer la prévalence accrue du diabète chez de nombreux immigrants. Nos résultats pourraient étayer des programmes de prévention et de prise en charge du diabète adaptés aux besoins de certains groupes d'immigrants. L'écart dans l'utilisation des services de santé entre les immigrants diabétiques et le groupe témoin ne semble pas lié à la maîtrise de la langue. D'autres études seraient nécessaires pour expliquer cet écart.
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