Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 9ADR0xHE. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Les preuves des effets de certaines conditions de logement sur la santé abondent, mais on en sait moins sur les pratiques des inspecteurs en santé publique (ISP) qui peuvent réduire ou éliminer les risques sanitaires potentiels des logements. Notre étude qualitative visait à éclairer les pratiques des ISP à l'égard des types de risques biologiques et physiques liés aux logements. Méthode : A l'aide de vignettes photographiques, nous avons étudié les perceptions des ISP, leurs options et les interventions qui en résultent en ce qui a trait aux risques typiquement rencontrés dans les logements du Nord-Est de l'Ontario. Les vignettes représentaient deux grandes catégories de risques possibles dans les logements : les risques biologiques et les caractéristiques physiques du logement. Au cours d'un entretien semi-structuré, 34 ISP participants ont étudié les vignettes, évalué le risque présenté, puis décrit l'intervention la plus appropriée. Nous avons analysé le contenu de ces entretiens par les méthodes classiques. Résultats : L'évaluation des dangers physiques des logements a été sensiblement la même d'un ISP à l'autre. Il semble y avoir plus d'écarts dans leur évaluation du risque associé aux facteurs biologiques. Les différences dans les interventions proposées s'expliquent souvent par leurs interprétations différentes de la portée des lois provinciales, et des politiques et des pratiques des bureaux de santé publique locaux. Conclusion : L'étude démontre que les évaluations par les ISP et les interventions qu'ils proposent pour contrer les dangers physiques possibles dans les logements sont influencées par l'action réciproque de variables liées aux résidents, aux partenaires locaux dispensateurs de services, à la culture organisationnelle et aux politiques. Les mesures qu'ils recommandent varient aussi, allant de protocoles précis pour un bureau de santé publique à de vastes initiatives de recherche et de défense des politiques. Collectivement, les recommandations mettent l'accent sur des stratégies pour optimiser le rôle des ISP en vue de réduire les risques sanitaires des logements dans les agglomérations urbaines de taille moyenne et les régions rurales.
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