Résumé :
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Entre les restructurations industrielles, la crise des vocations militantes et le vieillissement des délégués syndicaux, les sections syndicales sont en perte de vitesse, et certaines, sont carrément menacées de disparition. Aussi, la CFDT, la CGT, et dans une moindre mesure, la CFE-CGC ont fait du rajeunissement des troupes une véritable priorité. Ainsi, à la CFDT, le mot d'ordre est d'ouvrir grandes les portes aux femmes et aux jeunes et des groupes d'action sont chargés de réfléchir aux moyens de booster les adhésions. Délaissant les discours trop idéologiques, les syndicats adoptent une attitude plus pragmatique et tentent de toucher les jeunes à travers différentes opérations : mise en place d'une plate-forme téléphonique pour conseiller les salariés, opération marketing en direction des saisonniers du tourisme et de l'agriculture, leçons de syndicalisme aux étudiants. Cependant, les nouvelles recrues ont souvent une autre vision du syndicalisme. Leurs revendications sont plus larges et vont au-delà du salaire et des conditions de travail. De plus, ils veulent concilier vie professionnelle, vie privée et vie syndicale et refusent les réunions trop tardives ou les actions du week-end.
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