Résumé :
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En 2009, le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde a, selon l'ONU et pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), augmenté de 11% par rapport à 2008, franchissant ainsi la barre du milliard. Ce phénomène est une conséquence de la crise économique mondiale et du renchérissement des produits alimentaires. Il risque de s'aggraver en raison notamment de la croissance démographique. D'autres facteurs structurels ou conjoncturels, sont également à l'origine de la flambée des prix agricoles. Avec la hausse du pétrole augmentation des coûts du transport. La production d'agrocarburants comme l'éthanol, consomme désormais 4,6% des céréales récoltées par an dans le monde, contribuant à élever le prix de ces dernières. Le changement de régime alimentaire d'une partie de la population de certains pays émergents, les mauvaises récoltes et la sécheresse ont, en outre provoqué une augmentation de la demande de céréales et entraîné la diminution des stocks mondiaux. La part de l'agriculture dans l'aide publique au développement est passée de 20% dans les années 70 à 4% au XXIe siècle, (le G8 a promis de l'augmenter). Les réfugiés de la faim sont de plus en plus contraints de fuir leur pays pour le Nord. En 2009, la Fao a réuni, à l'occasion d'un forum d'experts, plusieurs centaines d'universitaires, chercheurs et responsables d'organisation non gouvernementales (ONG) afin de trouver le moyen d'anticiper une nouvelle crise de la faim. L'achat de terres agricoles dans les PED par certains Etats est un phénomène de plus en plus courant. Les acheteurs y voient un moyen de se prémunir contre la volatilité des prix des marchés agricoles. Les vendeurs tirent une rente non négligeable de ces opérations. Mais celles-ci ne sont pas sans risques.
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