Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA McR0xpN0. Diffusion soumise à autorisation]. Une épidémie de grippe pouvant compromettre la capacité opérationnelle des forces, le service de santé des armées a mis en place depuis 1994 une stratégie de prévention reposant sur la vaccination antigrippale triennale (tous les trois ans). L'objectif de cette étude était d'évaluer l'efficacité clinique de cette stratégie. Une étude cas-témoins a été réalisée. Les cas étaient les militaires ayant consulté entre le 1er octobre 2003 et le 31 mars 2004 dans l'une des 30 unités sentinelles du système militaire d'observation de la grippe pour syndrome grippal confirmé par l'isolement d'un virus grippal. Les témoins ne devaient pas avoir présenté de grippe durant toute la période d'étude. Le calcul du délai vaccinal a pris en compte l'existence de témoins vaccinés dans les jours précédant ou suivant la date de prélèvement du cas auquel ils étaient appariés, et le changement de statut vaccinal de certains témoins au cours de la période d'étude. Plusieurs niveaux d'exposition ont été définis dans cette enquête selon le délai écoulé depuis la dernière vaccination. Cent dix-huit cas et 435 témoins ont été inclus dans l'étude. La proportion de sujets correctement vaccinés selon le calendrier vaccinal du service de santé des armées (=3 ans) ne différait pas de manière significative entre les cas et les témoins (p=0,22), mais la proportion de sujets vaccinés contre la grippe depuis un an ou moins différait significativement (p=0,01). L'efficacité vaccinale était alors égale à 50% (IC 95% : 20-70%). Les résultats de cette étude, obtenus lors d'une saison grippale au cours de laquelle le virus circulant était antigéniquement différent de la souche vaccinale (cas le plus défavorable), sont compatibles avec ceux rapportés dans la littérature, mais ne remettent pas en cause le schéma triennal de vaccination des militaires contre la grippe. Les indicateurs épidémiologiques des unités du système militaire d'observation de la grippe durant cette même période montrent que l'impact de la grippe n'a pas altéré l'activité opérationnelle des forces. (RA).
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