Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA 3DFR0x4Z. Diffusion soumise à autorisation]. La téléphonie mobile a connu un véritable essor en France à partir de 1992. Sa technologie repose sur les champs électromagnétiques. Or certains champs électromagnétiques (à fréquence extrêmement basse) ont été reconnus comme cancérogènes possibles par le Centre international de recherche sur le cancer. Compte tenu de la rapide progression du nombre d'usagers de téléphones mobiles qui émettent dans la gamme des radiofréquences, il convient de rechercher l'existence d'un éventuel impact des téléphones mobiles sur la santé des utilisateurs. L'étude internationale multicentrique INTERPHONE, coordonnée par le Centre international de recherche sur le cancer, a été mise en place en 1999. Cette publication concerne les résultats de la partie française. Il s'agit d'une étude cas-témoins portant sur les tumeurs du système nerveux central : gliomes, méningiomes et neurinomes des nerfs crâniens survenus entre février 2001 et août 2003. Les cas n'ont été inclus qu'après confirmation histologique ou par imagerie. Chaque cas a été apparié à un témoin (deux pour les neurinomes) sur les critères de sexe, âge (+/-5 ans) et commune de résidence. Les témoins ont été tirés au sort sur les listes électorales. Les sujets, âgés de 30 à 59 ans, domiciliés dans la région de Lyon ou en ×le-de-France, ont été interviewés en face-à-face par un enquêteur. La mesure de l'association a été estimée par des odds ratio (OR) obtenus par régression logistique conditionnelle.[... ] Nous n'avons pas montré l'existence d'un excès de risque significatif associé à la consommation téléphonique portable pour les trois types de tumeurs étudiés. Cependant, la puissance de l'étude est limitée. Nos résultats, suggérant la possibilité d'une augmentation du risque de gliome pour les forts utilisateurs, devront être vérifiés dans les analyses internationales de l'étude INTERPHONE. (RA).
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