Titre : | Quelle mutualisation des réseaux de santé ? |
Auteurs : | Dr BERARD (Alain)/coor. ; Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2007 |
Description : | 32p. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | OE07/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Réseau ; Réseau soins coordonnés ; Réseau ville hôpital ; Réseau ville santé ; Filière soins ; Financement ; Dotation globale hospitalière ; Evaluation ; Critère sélection ; Coopération intercollectivités ; Coopération interhospitalière ; Management |
Résumé : | Récemment définis par la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, les réseaux de santé sont apparus comme des formes d'organisation innovante. Le développement de ces structures de coordination devait permettre de résoudre les défaillances et cloisonnements du système de santé et offrir les conditions d'une prise en charge continue et globale du patient. Le bilan des réseaux de santé, marqué notamment par le récent rapport de l'IGAS de février 2006, montre que les structures de coordination rencontrent des difficultés dans leurs actions. Ces difficultés, conjuguées à un nouveau contexte de rigueur budgétaire, amènent les acteurs de terrain à devoir imaginer de nouvelles formes de coordination plus efficientes et économiques. La mutualisation des réseaux de santé apparaît dès lors comme une condition sine qua none pour la survie des réseaux. La mutualisation des réseaux de santé est un véritable défi pour les différents acteurs du système de santé français. Le regroupement de structures de coordination doit permettre de répondre aux exigences et préoccupations des pouvoirs publics, précisées dans la circulaire du 2 mars 2007 relative aux orientations de la DHOS et de la CNAMTS, notamment la globalité de la prise en charge du patient usager, la continuité des soins et le dépassement des cloisonnements sanitaires et sociaux. Quelle mutualisation peut le mieux répondre aux objectifs ci-dessus définis ? Deux grandes typologies sont identifiées et permettent de repérer les spécificités des formes de mutualisation éprouvées empiriquement sur le terrain et envisagées idéalement comme de nouvelles formes d'organisation du travail des professionnels de santé. La mutualisation thématique correspond au regroupement de réseaux autour d'une pathologie précise. La mutualisation territoriale quant à elle vise à fédérer des réseaux en charge de pathologies différentes en vue d'agréger les ressources et compétences existantes sur un territoire donné et de développer une prise en charge globale et pluridisciplinaire au bénéfice de patients souvent polypathologiques. Cette deuxième forme de mutualisation paraît la plus adaptée pour répondre aux objectifs énumérés par la circulaire n°DHOS/O3/CNAM/2007/88 du 2 mars 2007 relative aux orientations de la DHOS et de la CNAM en matière de réseaux de santé et à destination des ARH et des URCAM. Les processus de mutualisation des réseaux de santé permettent d'identifier différentes valeurs ajoutées. La mise en commun des moyens techniques, logistiques et administratifs engageraient des économies d'échelle non négligeables à condition d'avoir un système d'informations harmonisé. De plus, le partage des compétences et des expériences de chacun des acteurs apparaît comme une véritable opportunité quant à la professionnalisation des réseaux de santé. Les modalités organisationnelles des différentes formes de mutualisation se confrontent à des limites notables. La logique de regroupements de structures de coordination couvrant plusieurs pathologies et secteurs d'activités peut malmener l'identification des réseaux et de leurs actions par les professionnels. La mutualisation des réseaux peut également aboutir à des formes d'organisation monopolistique peu opportunes. Les récentes évolutions du contexte juridique s'avèrent être de véritables leviers pour la mutualisation. Les différentes modalités de coopération telles que le Groupement de Coopération Sanitaire ou le Groupement de Coopération Social et Médico-Social, constituent des dispositifs juridiques adaptés et structurants. De plus, la simplification de la planification et la loi n° 2004-810 du 13 août 2004 réformant la sécurité sociale ont donné plus de sens à l'objectif de structuration de parcours de soins à partir d'une analyse de l'offre de soins présente sur les différents territoires de santé. Ces nouveaux axes de la politique sanitaire créent un environnement favorable aux regroupements des structures de coordination et incitent à une approche territoriale de la mutualisation, transversale à plusieurs pathologies et populations. Cependant, la mutualisation qui apparaît comme la seule alternative à la survie des réseaux de santé, se trouve confrontée à des enjeux sociologiques. Il semble primordial de dépasser les différents clivages professionnels et culturels pour privilégier une vision holiste du patient usager. Les différentes coordinations regroupées doivent être effectives et créent du lien entre les secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux, entre les professionnels libéraux et hospitaliers. C'est grâce à des modalités managériales innovantes telles que le management participatif ou le knowledge management, que la mutualisation des réseaux de santé sera génératrice de lien social et professionnel. C'est en travaillant autrement que les acteurs de santé investis dans les réseaux, donnent du sens à leurs actions et participent de la prise en charge globale du patient usager ainsi que de la qualité du système de soins. (R.A.) |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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031532 | OE07/0066 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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