Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par ORSIF R0xzd7dY. Diffusion soumise à autorisation]. La Suède, comme l'ensemble des pays nordiques, est longtemps apparue comme à l'avant-garde en matière sociale. Son modèle se fonde sur plusieurs éléments : un État providence dont l'assise repose sur un véritable consensus, un rôle primordial accordé aux syndicats et aux associations, une politique de l'emploi active, un système universel d'assurance sociale redistributif accompagné d'une forte fiscalité. La crise économique qui a frappé le pays dans les années quatre-vingt-dix a entraîné l'adoption d'une politique d'austérité et remis en cause parfois le concept d'universalité. L'application des conditions d'accès aux prestations est devenue plus stricte dans la plupart des assurances sociales. Les personnes handicapées n'échappent pas à ce mouvement général de restriction. Plus récemment, le vieillissement de la population, plus important que dans la plupart des autres pays européens, et le faible taux de chômage ont conduit le gouvernement à afficher sa volonté de remettre au travail une partie de la population qui s'était retrouvée exclue de l'emploi durant la crise économique. En effet, la Suède a dû faire face à un nombre important de personnes bénéficiaires de pensions d'invalidité/retraite anticipée, de rentes d'accidents du travail et à l'accroissement du nombre de congés maladie de longue durée. La décentralisation a souvent été utilisée par l'Etat comme un instrument de désengagement financier. Les municipalités se sont vues investies du rôle clé en matière d'aide sociale et de gestion des services sociaux. Après avoir analysé les principales composantes de la politique menée en faveur des personnes handicapées dont la dés-institutionnalisation constitue un axe fort, nous examinerons dans une seconde partie, les compensations financières et les différents dispositifs d'aide à l'emploi. En conclusion, nous nous interrogerons sur les résultats d'une politique ambitieuse.
|