Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR 7FR0xrpr. Diffusion soumise à autorisation]. La population d'enfants survivants d'un cancer est actuellement en pleine croissance. Plusieurs études étrangères signalent un risque augmenté de décès tardif. Afin de mesurer ce risque au sein d'une cohorte française, la mortalité des enfants ayant survécu au moins cinq ans à un cancer a été comparée à celle de la population générale, en fonction du temps de suivi et des caractéristiques du cancer et de son traitement. L'étude porte sur les 635 enfants âgés de zéro à 15 ans, enregistrés dans le registre des cancers de la région Rhône-Alpes entre 1987 et 1992, ayant survécu au moins cinq ans. La mortalité de ces enfants a été comparée à celle observée pour la population générale de la région Rhône-Alpes par calcul d'un indice comparatif de mortalité ou SMR et de l'excès de risque absolu. Le suivi médian des enfants est de 14,0 ans. Parmi les 42 décès observés, la cause du décès est la tumeur maligne primitive dans 71,4% des cas, un second cancer dans 9,5% des cas. Le risque cumulé de décès à 15 ans, toutes causes confondues, est de 7,1%. La mortalité générale est 20,7 fois supérieure pour les enfants de la cohorte par rapport à la population générale (IC 95%, 14,9-27,9), et l'excès de risque absolu de 6,9 pour 1000 personnes-années. La surmortalité à long terme est plus élevée chez les enfants ayant rechuté : SMR=99,9 (IC 95%, 67,9-141,9), excès de risque absolu de 35,4 pour 1000 personnes-années. Elle est élevée de la cinquième à la neuvième année suivant le diagnostic : SMR=33,8 (IC 95% 23,2-47,3) due principalement au premier cancer, et diminue fortement lors de la période suivante "10-14 ans" SMR=6,5 (IC 95%, 2,4-14,2). La mortalité tardive des cancers de l'enfant est nette entre la cinquième et la neuvième année suivant le diagnostic et diminue après, mais le suivi de la cohorte doit être poursuivi afin d'étudier le devenir des enfants au-delà de 15 ans. (R.A.).
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