Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES 9R0xHjoF. Diffusion soumise à autorisation]. Depuis 2004, l'Insee met en oeuvre une nouvelle méthode de recensement, comprenant une collecte annuelle sur un échantillon de près de neuf millions de personnes, dont les premiers résultats détaillés seront établis à l'issue de cinq collectes. Cet article, qui s'appuie sur quatre collectes, montre que la population recensée avec la nouvelle méthode est, au début de 2006, sensiblement plus élevée que l'estimation basée sur le recensement de 1999 : 540 000 de plus. L'écart tient davantage au décompte de la population féminine, ainsi qu'à l'effectif des 5-19 ans et des 55-84 ans. Le nouveau recensement surestime également l'effectif des jeunes de 18 ans. Pour la mesure des flux migratoires avec l'étranger, qui est très partielle en France, le recensement complète les informations de source administrative, en particulier grâce à la question sur l'année d'entrée en France. Mais cette question est affectée d'un taux de non-réponse élevé. La comparaison des différentes collectes entre elles et la comparaison avec le recensement de 1999 donnent des indications sur la façon de tenir compte de ces non-réponses, afin de redresser les résultats. Enfin, grâce à la détermination de la structure familiale des ménages, le recensement permet des mesures de la fécondité par la méthode des enfants au foyer. Malgré une légère sous-estimation, cette méthode est bien adaptée pour mesurer les disparités de fécondité suivant le parcours antérieur. Les résultats confirment la faible fécondité des immigrées dans les années précédant leur arrivée et, au contraire, une forte fécondité dans les années qui suivent, par un effet de rattrapage. Sur un autre plan, ces résultats laissent penser que la montée de la fécondité en 2005 et 2006 vient en partie des naissances de rang 2 et plus.
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