Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xIEsm7. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer l'impact de la composante sanitaire d'un programme communautaire intégré à grande échelle de nutrition et de santé. Méthodes : En faisant appel à une méthode quasi-expérimentale, nous avons évalué un programme partenaire d'une organisation non gouvernementale et mis en place par le gouvernement indien dans les infrastructures existantes de deux districts ruraux de l'Uttar Pradesh, au Nord de l'Inde. Les mères ayant donné naissance à un enfant dans les 2 ans précédant les enquêtes ont été interrogées dans l'enquête de référence (n=14 952) et dans l'enquête finale (n=13 826). La principale mesure de résultat était la baisse de la mortalité néonatale. Résultats : Dans le district d'intervention, la fréquence des visites à domicile par des agents de santé communautaires a augmenté à la fois pendant la période anténatale (de 16 à 56%) et postnatale (de 3 à 39%), tout comme la fréquence des soins apportés à la mère et au nouveau-né. Dans le district de comparaison, aucune progression des visites à domicile n'a été observée et le seul changement comportemental notable a été la mise de côté par les femmes d'argent destiné aux traitements médicaux d'urgence. Les taux de mortalité néonatale restaient inchangés dans les deux districts tant que les nouveau-nés n'avaient reçu qu'une visite anténatale. Toutefois, les nouveau-nés ayant reçu une visite postnatale à domicile dans les 28 jours suivant la naissance présentaient un taux de mortalité néonatale inférieur de 34% (35,7 décès pour 1000 naissances vivantes, intervalle de confiance à 95% : 29,2-42,1) à celui des nouveaux-nés n'ayant pas reçu de visite postnatale (53,8 décès pour 1000 naissances vivantes, IC à 95% : 48,9-58,8), après ajustement en fonction des variables sociodémographiques. Les trois-quarts de la réduction de mortalité ont été relevés chez les nouveau-nés visités dans les 3 jours suivant la naissance. Cet effet sur la mortalité restait statistiquement significatif lorsqu'on excluait les décès de nourrissons intervenus le jour de la naissance. Conclusion : La couverture limitée du programme ne permettait pas d'observer un effet sur la mortalité néonatale à l'échelle d'une population. La réduction constatée du taux de mortalité des nouveau-nés ayant reçu des visites domiciliaires postnatales prouve la capacité du programme à influer sur la mortalité néonatale.
|