Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS GkR0xnsC. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : En 2000, le ministère de la santé philippin a adopté la chimiothérapie de masse par le praziquantel pour éliminer la schistosomiase. Le traitement de masse a été proposé à une population justiciable de ce traitement, composée de 30 187 habitants de 50 villages du Samar occidental, aux Philippines, en 2004, dans le cadre d'une étude épidémiologique en cours, le projet STEP sur la transmission et l'écologie de la schistosomiase aux Philippines. Ce projet STEP vise à mesurer l'impact de l'irrigation sur l'infection par la schistosomiase. Le présent article décrit les opérations de traitement de masse et les facteurs liés à la participation à ce traitement. Méthodes : Des opérations de sensibilisation, de diffusion de l'information et de mobilisation sociale ont été menées avant la chimiothérapie de masse. Ce sont principalement les chefs de village qui ont assuré la mobilisation communautaire. Le traitement a été proposé dans les salles de réunion et les écoles des villages. Les taux de participation ont été estimés sur la base du recensement de 2002-2003. L'implication de la communauté a été mesurée par un indice de participation. Un modèle de régression logistique hiérarchique bayésien a été appliqué pour estimer l'association entre des facteurs sociodémographiques et la venue des habitants sur le site de traitement. Résultats : En moyenne dans les villages, 53,1% des habitants (plage de variation : 21,1 - 85,3) se sont rendus sur le site de traitement, ce qui donne un taux de couverture moyen de 48,3% (plage de variation : 15,8 80,7). Au niveau individuel, le taux de participation était plus élevé chez les hommes, les enfants d'âge préscolaire et scolaire, les personnes ne participant pas au projet STEP et ceux ayant fourni un échantillon de selles. A l'échelle des villages, une plus grande implication de la communauté était associée à une plus forte participation, tandis qu'un recensement plus large était associé à une faible participation. Conclusion : Le traitement de masse réalisé dans 50 villages a donné lieu à une participation bien plus réduite que prévu. Cette observation est préoccupante pour les initiatives de traitement de masse en cours actuellement dans les pays en développement.
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