Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0x8fZLh. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Estimer l'incidence et décrire la répartition des dépenses de santé catastrophiques et de la paupérisation résultant des frais à la charge des ménages lors d'une hospitalisation, en comparant la période précédant l'introduction de la couverture universelle par des soins de santé (CU) et la période ultérieure. Méthodes : Analyses secondaires de données d'enquêtes socioéconomiques, menées auprès d'un échantillon de ménages représentatif au niveau national en 2000 avant l'introduction de la CU (n=24 747) et après son introduction en 2002 (n=34 785) et en 2004 (n=34 843). Résultats : Les ménages dont un membre a été hospitalisé sont les plus nombreux à avoir supporté des dépenses de santé catastrophiques (31,0% en 2000, mais 15,1% en 2002 et 14,6% et en 2004). Au cours des deux périodes postérieures à l'introduction de la CU, l'incidence des dépenses de santé catastrophiques liées à des hospitalisations dans des établissements privés était de 32,1% en 2002 et de 27,8% en 2004. Pour les patients hospitalisés dans des hôpitaux de district, l'incidence des dépenses de santé catastrophiques était de 6,5% en 2002 et de 7,3% en 2004. L'incidence des dépenses de santé catastrophiques liées à des services ambulatoires dans des établissements privés est passée de 27,9% à 28,5% entre 2002 et 2004. En 2000, avant l'introduction de la CU, le pourcentage de thaïlandais ayant recouru à des soins hospitaliers et confrontés à des dépenses de santé catastrophiques était de 35,8 pour les patients hospitalisés et de 36,0 pour ceux soignés en ambulatoire. L'incidence de la paupérisation par des dépenses d'hospitalisation des ménages déjà démunis s'est accrue de 84,0% en 2002, de 71,5% en 2004 et de 95,6% en 2000. On a constaté une augmentation de la paupérisation due à des dépenses de santé à la charge des patients de 98,8% à 100% dans le cas des pauvres ayant subi une hospitalisation dans des hôpitaux privés, indépendamment du type de soins reçu. Conclusion : Les ménages dont un des membres est hospitalisé, notamment dans un hôpital privé, ont une plus forte probabilité de subir des dépenses catastrophiques et une paupérisation en raison des frais restant à la charge des patients. Le recours à des services non couverts par la CU ou le fait de ne pas passer par les prestateurs désignés pour obtenir certaines prestations (dont l'accès est interdit aux termes du contrat de capitation sans orientation dans les règles par un praticien) sont les principales causes de dépenses de santé catastrophiques et de paupérisation.
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