Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS jR0x99m7. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Procéder à une recherche documentaire systématique pour répertorier les études ayant estimé la prévalence/l'incidence de l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale (ETCAF) dans les systèmes correctionnels de différents pays et, d'après ces données, estimer a) le nombre de personnes touchées par le SAF [syndrome d'alcoolisme foetal] ou l'ETCAF dans la population carcérale et b) le risque relatif d'être incarcéré, pour les sujets touchés par le SAF/I'ETCAF comparativement aux sujets non touchés. Méthode : Nous avons mené, dans de nombreuses bases de données bibliographiques électroniques, une enquête bibliographique mondiale systématique des études publiées et inédites sur la prévalence/l'incidence de l'ETCAF dans les systèmes correctionnels. Synthèse : Il existe très peu de preuves empiriques sur la prévalence de l'ETCAF dans les systèmes correctionnels. Sauf au Canada et aux Etats-Unis, nous n'avons trouvé aucune étude estimant la prévalence/l'incidence de l'ETCAF dans les systèmes correctionnels. Les rares études qui identifient les personnes incarcérées touchées par l'ETCAF estiment que le nombre de sujets non diagnostiqués dans les établissements de correction est élevé. D'après les données canadiennes disponibles, nous estimons que les jeunes touchés par l'ETCAF sont 19 fois plus susceptibles d'être incarcérés que les jeunes non touchés par l'ETCAF au cours d'une année donnée. Conclusion : Il faudrait que plus d'études s'intéressent à la prévalence/l'incidence des sujets affectés par l'alcool dans le système de justice pénale. Il est urgent de prendre conscience de la prévalence et des handicaps des sujets touchés par l'ETCAF dans ce système, ainsi que des réponses appropriées. Le système de justice pénale est un milieu idéal pour les interventions qui visent à réhabiliter et à prévenir ou réduire le récidivisme dans cette population particulière.
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