Résumé :
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Face à la montée des dépenses, le gouvernement envisage une moindre prise en charge des soins par l'assurance maladie et l'introduction de la concurrence. Le projet gouvernemental est lourd de menaces en termes de développement des inégalités. La mise en place, en 1945, dans le cadre de la Sécurité sociale, d'une assurance maladie qui prenait en charge une partie des dépenses de soins a été, et demeure, une avancée sociale considérable. Sa pérennisation suppose que soit, au minimum, conservé le principe d'un financement sans lien avec le risque sanitaire représenté par la personne, d'une prise en charge large des soins effectivement offerts, et d'un accord entre l'assurance maladie et les professionnels sur les tarifs. La mise en pratique du projet du gouvernement remettait en cause chacune de ces trois conditions. Au-delà, c'est la question de l'organisation du système de soins, question non posée par l'assurance maladie en 1945, qui est devant nous. L'année que le gouvernement vient de se donner doit être mise à profit pour ouvrir le débat sur la nécessaire transformation de notre système de soins.
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