Résumé :
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Ce colloque porte la marque de l'interdisciplinarité afin de signifier une pluralité d'approches. La psychanalyse est ici une interlocutrice privilégiée en raison de sa longue expérience clinique et de sa théorisation. Mais est également sollicité le point de vue juridique qui atteste que la filiation n'est pas une affaire purement privée, mais qu'elle engage une identité collective. La filiation est une organisation dans le temps et dans l'espace de la lignée humaine qui suppose des protocoles et des rituels savants de différenciation. La théologie, l'éthique théologique en particulier quant à elle, travaille la question de la filiation sur fond d'une prise en charge spécifique. Les récits bibliques ne cessent, dans leur diversité de mettre en scène le patient travail de différenciation, de singularisation, dans la généalogie des humains, mais aussi les écueils, les blessures, les tentations qui y sont présentes. Mais plus encore, et de façon particulière sur un plan christologique, il est question d'une autre filialité, fils et filles d'un Dieu nommé Père, qui travaille profondément nos filiations humaines sans faire simplement nombre avec elles ;théologiquement, cette filialité touche à l'ordre d'un "en plus" ou un "de surcroît" qui décentre et ouvre encore des possibles indéterminés pour l'humain. En d'autres termes, les généalogies humaines n'épuisent pas nos propres réponses à la question de savoir de qui nous sommes les filles et les fils.
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