Résumé :
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Cet article propose de revisiter les analyses qui considèrent la Suisse comme l'un des pays occidentaux où les politiques sociales sont les moins développées, et qui imputent généralement ce faible développement à la nature fédérale du système politique helvétique. Les auteurs invitent à relativiser cette vision, en montrant qu'elle tient trop peu compte des politiques sociales menées à l'échelon cantonal, qui sont remarquablement développées. Plus, ils montrent que la marge de manoeuvre que laisse le système fédéral aux cantons permet le développement, certes contrasté d'un canton à l'autre, de politiques sociales. Le fédéralisme n'est donc pas seulement un frein au développement des politiques sociales, mais représente également un facteur d'adaptation locale et d'innovation.
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