Résumé :
|
Le médicament constitue aujourd'hui un des principaux moyens d'amélioration de l'état de santé de la population. Sa place dans les stratégies thérapeutiques devrait d'ailleurs s'accroître à l'avenir grâce aux progrès attendus en matière de recherche médicale, notamment sur le génome humain. Mais ces espoirs ne pourront être concrétisés que sous certaines conditions : d'une part, les laboratoires pharmaceutiques doivent pouvoir mener à bien les recherches entreprises dans ces domaines ; d'autre part, les traitements innovants doivent être accessibles à tous les patients concernés sans discrimination financière. Deux acteurs principaux interviennent pour satisfaire ces exigences. Il est d'abord nécessaire de disposer d'un système de socialisation des dépenses qui garantit à tous l'accès aux soins. L'assurance maladie ne saurait être resteinte aux seuls régimes d'assurance maladie de la Sécurité sociale, chargés de rembourser les dépenses de santé des assurés, car l'Etat joue un rôle essentiel au sein de ce système en y définissant les principes et règles de fonctionnement. L'autre acteur principal est l'industrie pharmaceutique qui assure la recherche, le développement et la commercialisation des spécialités pharmaceutiques. Cette industrie, dont le chiffre d'affaires s'élève à près de 24 milliards d'euros, englobe l'ensemble des entreprises à capitaux français ou étrangers qui commercialisent leurs produits en France. Or ces laboratoires sont en pleine phase de mutation avec l'amplification de la recherche pour les médicaments innovants et la multiplication des concentrations, sous forem de fusions ou de rachats d'entreprise.
|