Résumé :
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La santé des populations qui, au XIXe siècle, apparaissait du ressort des initiatives individuelles et caritatives, a été progressivement prise en charge par la collectivité. Deux grands modèles sont apparus. L'un impliquant les salariés et les employeurs par le biais de cotisations obligatoires. C'est le modèle de l'assurance initié par Bismarck au XIXe. L'autre est né des insuffisances du modèle caritatif révélées par la grande crise de 1929. Il fait porter sur les contribuables le poids du financement par le biais de l'impôt. La Grande Bretagne de Beveridge en fut l'archétype. La volonté de développer une couverture exhaustive de la population, l'avancée technologique, la croissance des pathologies liées au vieillissement ont entraîné pour la collectivité et les assurés des coûts de plus en plus importants. La révolution libérale initiée en Grande Bretagne et aux Etats-Unis, a tenté d'apporter une réponse à cette crise en introduisant des mécanismes de marché. Pour mieux saisir comment les différents pays développés ont tenté de concilier la meilleure protection sociale avec la maîtrise des dépenses, il faut comprendre comment les systèmes sont nés, se sont organisés et quelles réponses ils tentent d'apporter aux défis auxquels ils sont confrontés. Assiste t-on à la coexistence dans le monde de philosophies très opposées, ou à des tentatives pragmatiques qui, alliant diverses techniques, aboutissent à une certaine convergence des système de santé. Cet ouvrage s'adresse à tous les citoyens, qui tentent de comprendre les enjeux de la réforme et de l'avenir de la protection social. Cinq pays ont été choisis, l'Allemagne, la France, le Royaume Uni, les Etats-Unis et le Canada qui illustrent les différentes approches, leurs limites et la manière dont ils tentent de se réformer. Cet ouvrage se distingue des approches purement conceptuelles et fait un sort aux idées reçues.
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