Titre : | Place actuelle et à venir de l'usager en santé mentale. |
Auteurs : | Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2003 |
Description : | 31p. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | OE03/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Psychopathologie ; Droits usager ; Droits malade ; Comportement ; Relation soignant soigné ; Humanisation hôpital ; Planification sanitaire ; Prise charge médicosociale ; Coordination ; Partenariat ; France |
Résumé : | L'évolution de la place de l'usager dans le système de santé est révélatrice de l'émergence d'un nouveau référentiel : " la démocratie participative ". Dans cette perspective, l'usager en santé mentale parvient progressivement à faire reconnaître ses droits en tant que citoyen et à s'imposer comme un acteur central sur la scène publique. Néanmoins, si son statut de mineur renvoie à une époque désormais révolue, il demeure encore un fort antagonisme entre un idéal à atteindre et une réalité parfois décevante. Le discours ambiant de valorisation du patient en psychiatrie s'oppose à une culture et à des pratiques "archaïques ". Nonobstant les réticences des professionnels mais aussi de la société civile, les usagers provoquent le dialogue, revendiquent plus de considération et s'organisent au sein d'associations regroupant les malades mentaux ainsi que ceux qui mènent le combat à leurs côtés. Cependant, au-delà de la stigmatisation de la maladie mentale, il existe une réelle difficulté à inclure l'usager dans la politique de santé mentale. En effet, la démocratie en santé mentale possède ses propres limites mais ne les a pas encore atteintes. Le développement récent est tout d'abord marqué par l'affirmation des associations d'usagers. L'information, l'entraide et la défense d'intérêts communs sont aujourd'hui les objectifs qu'elles poursuivent. Elles sont " forces de proposition " mais aussi de véritables équipes opérationnelles dont les réalisations attestent de l'efficacité de leur action. Cette évolution favorable à l'émergence d'une parole citoyenne trouve sa traduction dans la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé ainsi que dans l'ordonnance du 4 septembre 2003. Les avancées sont donc importantes même si la réalité du terrain conduit à remettre en cause toute idée d'une victoire acquise. En premier lieu, les structures de soins bénéficient de prérogatives portant atteinte à la qualité de citoyen du malade mental. Des pratiques aliénantes et liberticides persistent à l'hôpital et dans les centres médico-psychologiques. En second lieu, la légitimité des usagers est mise en doute par leur usage immodéré de la justice, leurs dérives sectaires, leur difficulté à représenter l'ensemble des pathologies. Cette description de la place réelle des usagers en santé mentale met en exergue une frontière plus culturelle. La stigmatisation du malade mental et de son environnement demeure certainement la limite la plus importante à la participation des usagers. Deux types d'obstacles affectent les perspectives d'évolution. Le premier concerne les limites inhérentes à la santé mentale : pathologies diverses et difficile harmonisation des revendications. Le second obstacle tient à l'organisation du système de prise en charge français. Dans les structures spécialisées, l'" effet asilaire " rend la réinsertion délicate. Les expériences étrangères offrent des perspectives d'évolution. Ainsi, aux États Unis, de nombreuses structures de soins ont été intégrées dans la communauté et les associations sont particulièrement pragmatiques. En Angleterre, les comtés ont en charge les soins psychiatriques, la réhabilitation psycho-sociale, la réintégration et la prévention. Les associations engagent des actions de défense juridique et de réforme de la législation. Ainsi, des changements sont envisageables. Tout d'abord, les planifications de l'offre sanitaire et médico-sociale doivent être mises en cohérence. Ensuite, afin de mieux insérer la psychiatrie dans la cité, les réseaux doivent être développés, notamment par le biais des conseils de secteur. Ensuite, il apparaît nécessaire d'associer des usagers aux réunions d'instance et à la démarche qualité. Les droits des usagers seront plus effectifs si les conditions d'accès au dossier sont définies et si l'information est efficiente. Enfin, les associations doivent être structurées par des conditions claires d'agrément, un financement à la fois suffisant et stable, des partenariats et des formations. |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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030249 | OE03/0021 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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