Résumé :
|
L'instance d'évaluation présidée par Christian Rollet, inspecteur général des Affaires sociales, a étudié la politique de lutte contre le sida menée en France depuis le milieu des années quatre-vingt-dix dans trois domaines : la prévention, l'accès aux soins et l'exercice de la solidarité auprès des personnes atteintes. Exceptionnelle à plusieurs titres, cette politique, à travers ses ambitions, l'importance des moyens engagés ou encore la nécessaire priorité donnée à la prévention, offrait un terrain particulièrement riche pour l'évaluation. Le bouleversement lié à la découverte des traitements hautement actifs en 1996 n'a fait qu'ajouter à l'intérêt de cet exercice, celui de l'analyse de la capacité de la politique à s'adapter à un contexte profondément modifié. A travers l'analyse des succès de cette politique (la mobilisation des acteurs, l'accès au traitement et le respect des libertés publiques) et des aspects plus nuancés, voire négatifs (la défaillance du système d'information, les disparités entre les territoires et les groupes sociaux, les difficultés à cibler l'action), le rapport porte un regard global sur l'action des pouvoirs publics et propose des inflexions ou des consolidations de la politique de lutte contre le sida. En outre, au moment où le gouvernement s'apprête à mettre en place une loi quinquennale de programmation en santé publique, il ambitionne de dégager des principes d'action transposables à bien d'autres maladies. (R.A.)
|