Résumé :
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Les nouvelles technologies bureautiques et industrielles brouillent les frontières entre les métiers. Les traits caractéristiques de l'organisation du travail des cadres se diffusent au sein des autres groupes socioprofessionnels, conjointement au développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) et des machines informatiques. Cela conduit à une homogénéisation du rapport au travail, qui passe par plus d'autonomie, plus de communication, plus de réunions, plus de tâches indirectes. Néanmoins, ce phénomène s'accompagne de clivages forts entre utilisateurs et non utilisateurs, d'une part, selon la technologie utilisée d'autre part. Les professions intermédiaires constituent le groupe où la variété des équipements utilisés est la plus forte. Selon qu'elles utilisent un équipement informatique ou une machine informatique, elles peuvent se rapprocher soit du "modèle du cadre", soit du "modèle du travailleur de production". La prise en compte des caractéristiques du salarié et de l'entreprise relativise cependant l'effet de la technologie sur les postes de travail traduisant la force des effets de sélection à l'uvre dans l'attribution des technologies aux salariés. C'est particulièrement vrai de la communication interne et des normes de qualité. A l'inverse, l'effet de l'usage de l'informatique sur l'autonomie aurait alors tendance à se renforcer.
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