Résumé :
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Depuis une trentaine d'années, l'observation en milieu naturel des grands singes a révélé que nous partageons avec eux, à des degrés divers, la plupart des comportements que nous pensions caractéristiques de notre espèce. Ainsi, d'autres primates chassent, fabriquent et manipulent des outils, vivent dans des groupes sociaux complexes ou entretiennent des alliances politiques. En revanche, nous sommes, jusqu'à preuve du contraire, les seuls à parler. Quel avantage sélectif avaient donc sur leurs congénères ceux de nos ancêtres qui ont commencé à articuler des sons ? En l'absence de preuves fossiles claires, les scénarios d'émergence du langage sont contraints de s'appuyer essentiellement sur la façon dont nous parlons aujourd'hui, ainsi que, bien entendu sur les comportements des primates qui pourraient en constituer les prémisses. Face à la complexité de ce matériau de base, de multiples choix sont possibles. Comment décider quel est le bon scénario parmi ceux qui résistent à l'analyse ?
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