Résumé :
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A l'heure du développement des technologies de l'information, de l'intensité des échanges commerciaux et de la mise en question de l'Etat-Providence, le travail - exercé à temps plein, jusqu'à l'âge de la retraite - paraît s'évanouir... Or il ne se réduit pas à l'organisation qui en a été élaborée à un moment de l'histoire. Le "travail", tel qu'il en est question dans ce dossier, désigne les activités humaines qui assurent la production des biens et des services utiles à la vie des membres d'une société ; il renvoie donc à l'existence de l'être humain en société. Le "travail" est à la lisière de l'économique et du social : ni totalement économique, ni pleinement social. En ce sens, le "travail" n'est pas fini. Mais nous sommes témoins qu'il est en pleine reconversion. S'interroger sur l'avenir du travail invite à repérer comment il est en cours de redéfinition, par certains aspects proche du travail tel qu'il se présentait à d'autres époques et, par d'autres aspects, profondément transformé. Cette interrogation vient, en fin de compte, questionner le projet de notre société : que voulons-nous bâtir ensemble ? Et comment ? Avec l'irruption de nouvelles technologies, aptes à bouleverser nos façons de produire et de consommer, est-il opportun de nous organiser pour que tout être humain puisse avoir accès au travail, ou bien renonçons-nous à ce projet ?
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