Résumé :
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L'avenir des systèmes de retraite suscite de vives inquiétudes, tant en France que dans l'ensemble des pays industrialisés. Les évolutions démographiques posent de façon cruciale le problème d'un financement qui puisse être à la fois gérable et équitable. En Italie, une réforme a modifié de fond en comble un système de pension jusque-là très généreux, en relevant l'âge de la retraite et en augmentant les taux de cotisations, ainsi qu'en introduisant des éléments de capitalisation. Au Royaume-Uni, les dix-huit ans de politique libérale ont conduit une forte baisse du concours de l'Etat au financement des pensions publiques. Le gouvernement travailliste a donné un coup d'arrêt à cette politique, relevant la retraite de base et présentant un projet de revalorisation des pensions modestes, tout en encourageant l'épargne d'entreprise. En Allemagne, plusieurs réformes ont été menées dans les années quatre-vingt-dix (relèvement de l'âge de départ et diminution du taux des retraites). La nouvelle majorité a voté fin 1998 une loi qui revient largement sur ces mesures, abaissant l'âge de la retraite à 60 ans et reportant de deux ans la baisse programmée du niveau des retraites. Il est prévu de financer ces mesures par la capitalisation sous forme de fonds gérés paritairement. En France, les débats en cours évoquent surtout le relèvement de l'âge minimal pour la liquidation à taux plein et le développement de formules d'épargne individuelle volontaire... (RA).
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