Résumé :
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Certains quartiers ont mauvaise réputation. Leurs habitants sont en moyenne plus pauvres, moins diplômés, plus souvent d'origine étrangere, plus souvent chômeurs qu'ailleurs. Pourtant lorsqu'on y regarde de plus près, les habitants de ces quartiers sont très divers et refusent les amalgames stigmatisants. Ils pensent vivre, eux aussi, comme les classes moyennes urbaines - déclinées par la télévision et statistiquement difficiles à identifier, qui ne sont plus ouvrières et sûrement pas dirigeantes - qui seraient donc accueillantes pour tous. Un programme de recherches en sciences sociales a été organisé par plusieurs institutions pour confronter informations objectives sur les conditions de vie et l'analyse des représentations collectives, des réalités sociologiques et des perceptions individuelles. Cette recherche plurielle, qui s'appuie à la fois sur la parole des habitants et sur l'outil statistique, permet de changer notre regard sur ces quartiers. De nouvelles perspectives se dessinent alors pour la politique de la ville. Ces quartiers ne doivent pas être renvoyés à leurs différences mais pouvoir se valoriser comme les autres en jouant sur leurs identités et leur intégration. (R. A.).
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