Résumé :
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La concentration des moyens de production agro-alimentaires et, en bout de chaîne, de la distribution, a considérablement modifié en quelques dizaines d'années les habitudes et les attentes des Français en matière d'alimentation. Cette évolution a eu pour effets, entre autres, une multiplication de l'offre et une course à l'innovation ; en retour, des demandes et exigences nouvelles se sont fait jour chez les consommateurs. Après des années où la productivité était, si l'on peut dire, dominante, la "qualité" s'est réinscrite au coeur des demandes : émergence des valeurs rassurantes du "terroir", retour du "goût", succès des produits "labellisés", etc...... Par ailleurs, cette nouvelle organisation de la chaîne alimentaire suscite aujourd'hui quelques interrogations. L'affaire de la "vache folle" qui succédait, dans un autre domaine, à celle du sang contaminé - a fortement contribué à poser le problème de l'alimentation en terme de santé publique, en ébranlant la confiance, jusque-là quasiment sans histoire, des consommateurs. Au delà d'une diminution, pour l'heure limitée, de la consommation de boeuf, n'est-ce pas toute la perception des produits alimentaires qui aurait perdu de sa crédibilité ? C'est pour tenter d'apporter un éclairage à cette interrogation que la DGAL (Direction Générale de l'Alimentation) a fait insérer une série de questions dans la vague de Juin 1997 de l'enquête du CREDOC sur les Conditions de vie et les aspirations des français.
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