Résumé :
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L'alimentation du petit enfant est l'objet de la sollicitude de multiples intervenants. L'analyse des pratiques et des discours des mères montre que si le développement du lait maternisé a facilité la tâche des mères qui ne voulaient pas allaiter, la liberté dont elle dispose par rapport au choix d'allaiter ou non est limitée. En effet l'allaitement est une pratique socialement différenciée, davantage présente aux deux extrêmes de l'échelle sociale. De même le recours à différentes sources de conseil ainsi que l'expérience propre des soins aux nourrissons varient selon les milieux sociaux : l'importance de la transmission familiale dans les classes populaires et du recours aux normes savantes (médicales, sanitaires, psychologiques) dans les classes supérieures est mise en évidence.
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