Résumé :
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L'allongement de l'espérance de vie fait que la famille se déploie sur 3 à 4 générations ; les jeunes grands-parents deviennent une génération pivot, intermédiaire entre parents très âgés et petits-enfants. Ils accordent plus de temps à ceux de leurs enfants qui ont fondé une famille et qu'à leurs autres enfants ou à leurs parents. L'importance des relations se traduit moins par la fréquence des visites que par l'exercice de solidarités : aides en argent des plus âgés vers les plus jeunes, services domestiques descendants et ascendants de la part de la génération pivot. La garde des petits-enfants occasionnelle ou non concerne 8 grands-parents sur 10 ce qui est une autre opportunité d'échanges. On constate aussi que d'une part, plus les familles sont dotées en capital social, économique et culturel, plus les solidarités sont fortes ; et, d'autre part, plus les pivots montrent une disposition à l'aide, plus les flux d'échanges sont vivaces. L'arrivée des petits-enfants renforce les liens dans les familles solidaires et creuse l'écart dans les familles où les liens sont plus ténus.
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