Résumé :
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Hier pourvoyeuse de modernité, de démocratie et de progrès, la ville est aujourd'hui synonyme de pollution, de violence, d'affairisme et de solitude de masse. A l'heure où les réseaux (routiers, informatiques, hertziens, etc) diffusent un modèle général de développement "urbain", la campagne ne peut même plus être le symbole de la résistance à tous ces excès et le refuge face à un monde qui broie l'homme. L'architecture seule ne sauvera pas plus le monde qu'elle ne le fait courir à sa perte. Plutôt qu'à des projets futuristes, c'est au rétablissement des liens et à l'art de vivre ensemble qu'il faut s'atteler de toute urgence si l'on veut enrayer la ghettoïsation et l'exclusion génératrice de violence. Cela passe par l'apprentissage des plus jeunes à la lecture de leur ville. Cela passe par la prise en charge de l'espace public par les habitants eux-mêmes. Cela passe par la création de lieux et de structures de débat propices à l'émergence d'une véritable démocratie participative. (R.A.).
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