Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA wR0xJZ8N. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : L'étude visait à apprécier l'efficacité de la prévention et du traitement de l'insuffisance pondérale chez les nourrissons de moins de deux ans admis en 2001 au programme communautaire de nutrition du Mono au Bénin. Méthodes : Une enquête longitudinale rétrospective a eu lieu en 2001 dans 30 villages choisis au hasard. Elle a porté sur un échantillon de 1799 enfants dont 1545 avaient un poids normal à l'admission, plus d'un mois de suivi et ont été l'objet de l'analyse de l'efficacité de la prévention, et dont 111 présentaient un déficit pondéral à l'admission, avaient plus d'un mois de suivi et ont été retenus pour l'appréciation de l'efficacité du traitement ; 143 enfants n'ont eu qu'un seul mois de suivi. L'efficacité de la prévention a été explorée par l'évolution de l'incidence cumulée de l'insuffisance pondérale en fonction du nombre de visites de suivi en 2001 et par le calcul de la densité d'incidence de l'insuffisance pondérale. L'efficacité du traitement a été appréciée par la proportion et la densité d'incidence de guérison. Résultats : En 2001, il a été observé une incidence cumulée d'insuffisance pondérale de 10% et une proportion de guérison de 51,4%. Les densités d'incidence de l'insuffisance pondérale et de guérison étaient respectivement de 14 cas pour 1000 personnes-mois de suivi et de 118 cas pour 1000 personnes-mois de suivi. Les enfants atteints de déficit pondéral sévère ont eu moins de visites de suivi que ceux présentant un déficit pondéral modéré et la guérison est survenue après deux à 12 mois de suivi. Il n'a pas été observé une variation significative de la densité d'incidence de l'insuffisance pondérale par tranche d'âge. Il est apparu une augmentation significative de la prévalence de l'insuffisance pondérale avec l'augmentation du nombre de visites de suivi chez les enfants ayant eu un poids normal à l'admission. Conclusion : Au cours du suivi en 2001, les activités de prévention et de traitement de l'insuffisance pondérale effectuées par les animateurs communautaires ont été peu efficaces. Le faible niveau d'instruction des animateurs communautaires, leur faible niveau de connaissance des actions essentielles en nutrition communautaire, la multiplicité des tâches qu'ils doivent accomplir, la non-utilisation d'aliments appropriés pour la réhabilitation nutritionnelle et l'insuffisance de supervision sont des facteurs qui pourraient expliquer le niveau de performance médiocre observé. (R.A.).
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