Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES 73A5oR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Le dépistage néonatal de la mucoviscidose, qui fait l'objet, au plan international, d'un débat sur son opportunité, a été décidé officiellement en 2002 en France. Notre étude a trait à un programme régional de dépistage néonatal de la mucoviscidose, lancé en 1988 en Bretagne, à une époque où les études sur l'intérêt de ce dépistage pour les enfants malades étaient peu étayées et où elles apportaient des résultats contradictoires. Ce programme peut être qualifié de politique de santé "a priori", au sens philosophique puisqu'il était antérieur aux expériences menées pour prouver cet intérêt et indépendant de celles-ci. Notre recherche étudie les conditions et les logiques d'action de cette politique régionale de santé, en Bretagne, dans le contexte de développement de la génétique. Elle montre la façon dont les arguments biomédicaux mobilisés (biologiques, épidémiologiques et médicaux) ont contribué à légitimer le dépistage de la mucoviscidose et ont diffusé dans des espaces élargis. Elle montre également la façon dont ces arguments sont entrés en résonance avec l'action non seulement dans le secteur biomédical mais aussi, bien au-delà, au sein d'une partie de la population bretonne. Marie-Odile Frattini et Michel Naiditch, médecins de santé publique au DIES (Développement, Innovation, Évaluation, Santé), filiale de la Fondation de l'Avenir, apportent un commentaire à cette étude qui est intitulé "Mucoviscidose, spécialisation en médecine et dépistage néonatal systématique" (pp. 61-71).
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