Résumé :
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[BDSP. Notice produite par MRPS 54kteR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Michelle LE BARZIC, psychologue clinicienne s'est penchée sur la relation soignant-soigné en médecine de ville entre le médecin généraliste et le patient obèse. Le premier détient un pouvoir dont le second attend un bénéfice. Dès que le patient a "offert son symptôme" à son médecin, il partage avec celui-ci un objectif commun : chasser la maladie perçue comme un ennemi commun dont il faut se débarrasser. Dans la cas de l'obésité, ce consensus devient impossible. Le surpoids est connoté négativement et son évocation est source de blessure narcissique pour le patient. Les deux interlocuteurs s'attachent à l'éviter d'autant plus qu'ils connaissent le taux élevé d'échec des régimes qu'ils attribuent à un défaut de volonté du patient. Effectivement la nutrition médicale ne tient pas compte des motivations affectives, sociales, identitaires, morales de la personne. C'est ce décalage entre la réalité du médecin et celle du patient qui peut nuire à l'efficacité de la démarche thérapeutique.
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