Résumé :
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Les structures sociales et médico-sociales et les pratiques professionnelles sont le résultat d'une multitude de courants de pensée, de décisions prises à des moment divers, pour résoudre ponctuellement des problèmes, autant que de grandes orientations ou lois qui tentaient de regrouper les initiatives antérieures. Pour comprendre les situations et les problèmes actuels, il importe de dénouer cet imbroglio historique. Une telle tentative en si peu de pages est obligatoirement schématique. Il s'agit seulement de brosser un tableau général. Je ne parlerai pas ici de la manière dont la société a pu exclure, enfermer, condamner ou placer les populations considérées comme marginales ou déviantes. Il faut pour cela relire les grands travaux de Michel Foucault (Histoire de la folie, Plon 1961, Gallimard 1972 ; Surveiller et punir, Gallimard 1975), de Henri Gaillac (Les maison de correction, Cujas 1971) ou de Henri-Jacques Stiker (Corps infirmes et sociétés, Aubier-Montaigne 1982). Je n'évoquerai pas les orphelinats et autre placements, dont l'histoire générale reste à faire. Je recherche avant tout comment et pourquoi un problème a été posé de manière nouvelle à un moment donné, et dans quelle mesure la solution envisagée a été adoptée et a infléchi les conceptions actuelles et les structures du secteur social et médico-social.
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