|
Résumé :
|
Les organisations ne sont pas seulement constituées d'humains, d'objets, mais également de savoirs sur ces objets, de règles, donc d'informations permettant de juger de la façon dont elles fonctionnent et d'orienter les comportements et les choix, formalisations appelées outils de gestion... Critiqués par des sociologues, des économistes des systémistes, ou encore des gestionnaires eux-mêmes, les instruments de gestion sont bousculés par des logiques de pouvoir, peu adaptés à certaines formes de culture, lacunaires, non cohérents avec l'organisation en place, etc., mais n'en sont pas pour autant abandonnés. Bien au contraire : on assiste aujourd'hui plutôt à une véritable prolifération d'outils en tous genres, innovateurs ou non. C'est pourquoi il était devenu nécessaire de les examiner à la fois au niveau de leurs usages et au niveau de leur signification elle-même. A l'aide de neuf cas d'intervention en entreprise, trois types d'outils sont présentés : les outils d'accompagnement de la mutation et les outils d'exploration du nouveau.. De ses exemples ressort la constatation que, de plus en plus, la face connaissance des outils se substitue à leur face conformation, qui était celle visible lorsque la ratio-nalité instrumentale s'est diffusée au sein des entreprises ; mais aussi le constat qu'il ne s'agit pas seulement d'apprendre sur l'organisation, mais également sur le contenu même de l'activité et des métiers... (R. A.).
|
