Résumé :
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La famille n'en finit pas de se transformer. Le recul du mariage avait laissé la place aux unions consensuelles, dans lesquelles les partenaires cohabitent et "vivent comme mari et femme" ; bien souvent, d'ailleurs, l'union finit par être ratifiée par le maire, voire par le curé. Mais un nouveau type de couple semble être apparu : une union sans cohabitation permanente, dans laquelle les deux partenaires gardent deux domiciles distincts, quitte à en partager un préférentiellement. Les contraintes d'emploi pourraient y être pour quelque chose : plus encore qu'hier, il est difficile aujourd'hui de trouver deux emplois suffisamment proches pour s'accommoder d'un seul domicile. Mais au-delà des contraintes, n'y aurait-il pas une volonté délibérée de la part des jeunes hommes et femmes de ne pas s'engager trop vite dans une union trop formelle, dont la rupture éventuelle serait forcément plus difficile ? C'est la question à laquelle Catherine Villeneuve-Gokalp tente de répondre ici, en s'appuyant sur deux enquêtes de l'Ined.
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