Résumé :
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Le chômage prive les gens d'un revenu, mais ses effets vont bien au-delà de cette seule perte financière, que les transferts sociaux peuvent compenser. C'est la qualification du chômeur qui peut être menacée, sa motivation, son équilibre psychique, sa vie familiale, sa place dans la société, son action de citoyen. Plus insidieusement encore, le chômage tend à accentuer les inégalités entre hommes et femmes comme entre les communautés ethniques, à bloquer le changement et l'innovation technique ainsi qu'à pousser prématurément vers la retraite des gens encore aptes au travail. Le coût social est immense, surtout quand le chômage prend les proportions qu'il a atteintes aujourd'hui dans de nombreux pays d'Europe. L'auteur compare, sur la question de l'emploi, la position européenne et la position américaine et aborde le problème de la responsabilité individuelle. Rendue impérative par l'étendue des dommages sociaux qu'il cause, la réduction du vaste chômage dont souffre l'Europe est aussi une condition de l'exercice de cette responsabilité.
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