Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA AC87R0xp. Diffusion soumise à autorisation]. Il est indispensable d'évaluer la motivation de sevrage tabagique et de déterminer les facteurs influençant cette attitude pour adapter les messages éducatifs et améliorer la réussite d'adoption d'un comportement sain. L'objectif de notre travail est de déterminer les facteurs influençant la qualité de motivation au sevrage tabagique en cas d'atteinte pulmonaire. Matériel et méthodes : Entre mars et juin 2008, nous avons réalisé une enquête transversale chez les malades consultant au service de pneumologie de l'hôpital Moulay Youssef à Rabat. Pour chacun d'entre eux, des données sur le motif de consultation, le tabagisme et la motivation de cesser de fumer (score de Richmond) ont été collectées. L'analyse de la qualité de motivation a été faite par un modèle de régression logistique. Résultats : Pour l'ensemble des patients, l'âge moyen de la première cigarette était précoce (avant 20 ans) et la dépendance pharmacologique à la nicotine était légère (71,8% avaient un score de Fagerström<8). Plus d'un tiers des consultants (36,6%) avaient au moins fait une tentative d'arrêt et seuls 46,0% ont été classés, par le test de Richmond, comme des sujets ayant une bonne motivation (score=8). En analyse multivariée, les facteurs prédictifs d'une bonne motivation étaient un ATCD de sevrage tabagique (OR=5,4, IC 95% [2,5-11,7]), la gravité de l'affection (OR=3,7, IC 95% [1,6-8,2]) et la vie en couple (OR=4,6, IC 95% [2,0-10,2]). Alors que le début du tabagisme avant l'âge de 18 ans (OR=2,7, IC 95% [1,4-5,3]) était un mauvais indicateur de la motivation. Conclusion : Notre enquête met en évidence l'intérêt de rechercher les différents facteurs susceptibles d'influencer la motivation de cesser de fumer chez les consultants pour une atteinte pulmonaire. Les pneumologues, qui prennent en charge la grande majorité de ces patients, doivent donc s'impliquer activement dans ce domaine.
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