Résumé :
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La Sécu est malade depuis plus de 30 ans, et les gouvernements qui se succèdent proposent chaque fois la réforme de la dernière chance.La réforme de 2004 n'échappe pas à la règle. Elle devait permettre l'équilibre des comptes en 2007, mais le déficit se creuse chaque année d'environ 10 milliards d'euros. Et comme toujours, chacun a son idée pour sauver le la Sécu : augmenter les cotisations, taxer les riches, demander aux médecins et aux assurés d'être raisonnables, créer des franchises, etc. La Sécu ne peut pas être réformée, car ses fondamentaux sont viciés.Créée à la Libération pour rembourser les soins tels qu'ils existaient en 1945, elle est restée la bonne fée qui rembourse tout et n'importe quoi. C'est un payeur aveugle, qui ne se soucie ni de l'organisation des soins, ni de leur utilité ni de leur coût. Ainsi va le déficit, payé par l'emprunt qui anesthésie et rend euphorique. Mais le réveil sera dur pour nos enfants et petits enfants qui devront payer les soins qu'ils n'auront pas eux-mêmes consommés. Comprendre pourquoi le système ne peut pas être réformé, c'est le premier pas vers la rupture. Malgré l'acharnement thérapeutique, la Sécu ne survivra pas. Il est temps de nous réveiller pour imaginer un nouveau système, une autre Solidarité, basée sur des fondamentaux plus sains. On peut certainement se soigner mieux pour bien moins cher.
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